Réunions plénière et ministérielles du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA)

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Anglais

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GAFI en général

Réunions plénière et ministérielles du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA)

Les réunions de la Commission technique et du Comité ministériel ad hoc du GIABA ont eu lieu à Abidjan, Côte d’Ivoire, du 2 au 5 mai 2012.  La Commission technique du GIABA a examiné, parmi d’autres points, les rapports de suivi d’évaluation mutuelle de ses pays membres : Benin, Cape Verde, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Libéria, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.

Lors de ces réunions le GAFI a présenté ses Recommandations révisées, adoptées en février 2012 ; la présentation a souligné les modifications les plus importantes.  Les représentants des pays membres du GIABA ont examiné certaines questions qui ont un intérêt particulier pour les pays de la région et qui ont trait à la situation spécifique des économies de l’Afrique de l’ouest : l’approche basée sur les risques et l’inclusion financière.  Les explications détaillées fournies aux représentants des pays membres du GIABA ont augmenté la compréhension générale de la révision des Recommandations du GAFI et faciliteront la mise en œuvre de ces nouvelles normes dans la région.

Le Président du GAFI, M. Giancarlo Del Bufalo, a tenu un discours devant le Comité ministériel ad hoc du GIABA le 5 mai.  Dans ses propos il a salué les progrès accomplis par le GIABA depuis sa reconnaissance en tant qu’organisme régional de type GAFI.  Il a toutefois souligné que le GIABA devrait améliorer le respect de certaines obligations d’organismes régionaux, notamment la participation active non seulement du Secrétariat mais aussi des représentants des pays membres aux activités du GAFI.  Ainsi a-t-il invité le GIABA et ses pays membres à participer activement à l’élaboration de la méthodologie pour les évaluations mutuelles.  Cette méthodologie servira de base des évaluations mutuelles réalisées par le GAFI et les organismes régionaux, tels que le GIABA, ainsi que par les autres organisations telles que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international.

M. Del Bufalo a également évoqué le processus de suivi des évaluations mutuelles en soulignant que celles-ci ne devraient pas être considérées une fin en soi mais plutôt un point de départ des efforts nécessaires pour établir un système efficace de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en conformité avec les normes internationales.  Tandis que certains pays membres du GIABA ont pris des mesures nécessaires pour remédier aux défaillances identifiées par le GIABA lors de ces évaluations mutuelles, d’autres pays n’ont pas réalisés des progrès attendus.  Dans un monde interconnecté où l’argent peut se déplacer facilement et rapidement, des lacunes dans un dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme représentent des vulnérabilités non seulement pour le secteur financier du pays où celles-ci ont été décelées mais aussi globalement pour le système financier au niveau régional et international.  Il est donc essentiel que chaque pays fasse les réformes nécessaires afin de se doter d’un dispositif efficace de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.