La criminalité environnementale est l'une des entreprises criminelles les plus rentables, générant environ 110 à 281 milliards de dollars de gains criminels chaque année.  Elle couvre un large éventail d'activités illicites telles que l'exploitation forestière illégale, le commerce illégal d'espèces sauvages et le trafic de déchets.

Les produits illicites blanchis de ces activités criminelles alimentent davantage la criminalité environnementale. Cela peut avoir des répercussions considérables sur les habitats naturels, l'économie, la santé publique et la sécurité.

Malgré l'impact négatif, les organismes chargés de l'application de la loi et de l'environnement, ainsi que les banques, les prêteurs et les autres institutions financières, ne comprennent souvent pas leur exposition à ce type de criminalité financière. Le travail des GAFI s'est concentré sur l'exploration de la manière dont les criminels blanchissent les produits de la criminalité environnementale et sur la sensibilisation des secteurs public et privé, ainsi que des groupes de criminalité environnementale. 

Les normes du GAFI exigent que les pays criminalisent le blanchiment de capitaux pour une série de crimes environnementaux. En 2021, le GAFI a ajouté plusieurs exemples de crimes environnementaux au glossaire du GAFI afin de clarifier pour les pays les types d'infractions qui entrent dans cette catégorie. Mais la lutte contre les crimes environnementaux nécessite une action concertée, et une collaboration.  

L'accent mis par le GAFI sur les crimes environnementaux a réuni, pour la première fois, les dirigeants d'organisations internationales, dont l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), afin de discuter de la manière de développer des partenariats pour s'attaquer à l'argent sale qui alimente les crimes environnementaux. 

l'argent sale qui contribue à alimenter les crimes environnementaux. Les conférenciers Espen Barth Eide, ministre norvégien du climat et de l'environnement, et le Dr Dame Jane Goodall, primatologue et éthologue, ont également souligné la nécessité d'une action coordonnée.

Dr Dame Jane Goodal à la conférence de haut niveau du GAFI sur la criminalité environnementale. 

Le GAFI a également réuni des représentants de la société civile, des secteurs privé et public pour un webinaire afin de discuter de la manière de combler les lacunes de nos systèmes pour protéger l'environnement et préserver les ressources naturelles du monde.  

Le travail du GAFI sur la criminalité environnementale s'appuie sur des travaux antérieurs du GAFI sur la manière dont les pays peuvent lutter contre le blanchiment d'argent provenant du commerce illégal d'espèces sauvages. Le commerce illégal d'espèces sauvages est un crime organisé transnational majeur, qui génère des milliards de produits criminels chaque année. L'un des moyens les plus efficaces d'identifier les réseaux criminels les plus larges et de tirer profit de ce crime est de suivre les traces financières des trafiquants d'espèces sauvages.  Le rapport 2020 du GAFI a souligné la nécessité pour chaque pays d'évaluer les risques de blanchiment d'argent liés au commerce illégal d'espèces sauvages et de s'assurer qu'il existe un cadre juridique solide pour s'attaquer aux finances des trafiquants d'espèces sauvages, et pour poursuivre les enquêtes financières.

Les travaux du GAFI sur la criminalité environnementale, y compris le commerce illégal d'espèces sauvages, éclaireront également l'élaboration éventuelle de politiques futures.