Flux financiers liés à la traite des êtres humains

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Flux financiers liés à la traite des êtres humains

Flux financiers liés à la traite des êtres humains

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Flux-financiers-traite-êtres-humains.pdf
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3 MB
Format
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Paris, le 2 août 2018 - Ces dernières années, le nombre de victimes de la traite des êtres humains et du trafic de migrants a continué d'augmenter de manière significative. Outre le terrible coût humain, les produits estimés que la traite des êtres humains génère sont passés de 32 milliards de dollars à plus de 150 milliards de dollars depuis que le GAFI a produit un rapport complet sur le blanchiment des produits de ces crimes en 2011. Depuis lors, on comprend également mieux comment et où la traite des êtres humains a lieu, y compris la prévalence croissante des personnes victimes de la traite dans le même pays ou la même région. 

Un nouveau rapport du GAFI et du Groupe Asie/Pacifique sur le blanchiment de capitaux (GAP) vise à sensibiliser au type d'informations financières permettant d'identifier la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle ou de travail forcé, ainsi qu'au potentiel de génération de profits du trafic d'organes. Le rapport met également en évidence les liens potentiels entre la traite des êtres humains et le financement du terrorisme.

La traite des êtres humains pouvant se produire dans n'importe quel pays, il est important que les pays évaluent dans quelle mesure ils sont exposés au risque de traite des êtres humains et de blanchiment des produits de ce crime, qu'ils partagent ces informations avec les parties prenantes et qu'ils s'assurent qu'elles sont bien comprises. Les pays devraient également établir des partenariats entre le secteur public, le secteur privé, la société civile et les communautés à but non lucratif afin de tirer parti de l'expertise, des capacités et des partenariats. Le secteur privé, et les institutions financières en particulier, sont en première ligne.

Les organismes à but non lucratif jouent également un rôle crucial dans la lutte contre la traite des êtres humains et les flux financiers qui en découlent. Outre l'aide apportée aux victimes de ce crime, elles peuvent également veiller à ce que des informations essentielles, notamment sur les personnes qui profitent de la traite, parviennent aux institutions financières et aux autorités, car les victimes craignent souvent de s'adresser elles-mêmes aux autorités.

Des initiatives novatrices au niveau national ou régional ont démontré comment les mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et ceux qui les mettent en œuvre, peuvent contribuer à mettre un terme à ce crime. Toutefois, à l'échelle mondiale, on ne s'est pas suffisamment intéressé à la manière d'utiliser les informations financières pour détecter, perturber et démanteler les réseaux de traite des êtres humains. Le présent rapport fournit des bonnes pratiques (voir la troisième partie) afin d'aider les pays à élaborer des mesures pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme provenant de la traite des êtres humains et comprend des indicateurs d'alerte (voir l'annexe B) pour aider à identifier ceux qui blanchissent les capitaux provenant de ces crimes odieux.

Le GAFI remercie plusieurs institutions financières et associations (Barclays, Standard Chartered, HSBC, Western Union, Ria Financial, le Groupe Wolfsberg, les Alliances des banquiers européens et américains et le Meekong Club) ainsi que des ONG (Liberty Asia et Stop the Traffik) pour leur soutien à l'élaboration de ce rapport.

Traduction

Financial Flows from Human Trafficking

Nom de fichier
Human-Trafficking-2018.pdf
Taille
1 MB
Format
application/pdf
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